Ce timbre a été récupéré chez un vendeur spécialisé.

Au début du XXè siècle se créent les premiers logements étudiants, à l'initiative des étudiants eux-mêmes, en particulier de l'UNEF (AGE à l'époque) pendant la première guerre mondiale.

En 1936, le Front Populaire décide de soutenir ces initiatives étudiantes et de leur verser des subventions. Il crée alors le Comité de Supérieur aux Oeuvres Sociales en Faveur des Etudiants, rattaché au Ministère de l'Education Nationale. C'est pour soutenir ce Comité que ce timbre a été mis en vente. 

Dessiné par Pierre Munier, il mesure 2,6 cm x 4,0 cm et est de couleur bleu-vert. Il a été mis en vente en le 1er décembre 1938 et retiré le 24 juin 1939. Il a été édité à 1 500 000 exemplaires dont 660 000 ont été vendus, ce qui a permis au Comité de recueillir 396 000 F, ce qui correspond à peu près à 750 000 €*. Les invendus sont traditionnellement détruits. 

Il a une valeur faciale (notée sur le timbre) de 65cts + 60cts. Ce qui signifie qu'on pouvait l'acheter pour 1,25 F, 60 centimes allant au Comité et 65 centimes pouvant être utilisés pour affranchir le courrier jusqu'à 20 grammes, 65cts étant le prix de base de l'époque. On peut remarquer que ce prix a été multiplié par 1 200 aujourd'hui. 

Selon Axelle Hypolite-Martin, qui a rédigé une thèse à ce sujet, "la scène représentée se déroule au Sénatorium des étudiants, oeuvre universitaire la plus aboutie créée en 1933, situé à Saint-Hilaire-du-Touvet en Isère, et plus précisément dans la chambre d'un étudiant. Ce Sénatorium, dont les chambres étaient individuelles, accueillait en son sein les étudiants malades atteints de tuberculose, leur permettant ainsi de poursuivre leurs études malgré la maladie". Elle précise aussi que les fonds recceuillis grâce à sa vente devaient revenir à ce Sénatorium. 

En 1947, le Comité devient le Comité Supérieur des Oeuvres en Faveur de la Jeunesse Scolaire et Universitaire, puis en 1955 est créé le Comité National des Oeuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS), ainsi que ses antennes régionales, les CROUS. 

Sources : CROUS MontpellierLa PostePhil OuestWikipediaCAIRN

* Ce chiffre vient de la comparaison avec le salaire moyen de l'époque et celui d'aujourd'hui.

comite superieur des oeuvres sociales en faveur des etudiants 417